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Le grand « Frisson »

O.M. @ Le Courrier Picard

12 mai 2005


Le chorégraphe hongrois Pàl Frenàk, présente pour la première fois en France sa dernière création. Et c’est à Beauvais que cela se passe.


C’est la deuxième fois de la saison que le Théâtre du Beauvais propose un spectacle de danse qui s’appuie sur des musiques de PJ Harvey. A travers différents extraits de tous ses albums, Mathilde Monnier avait étudié les rapports entre intime et public. Le chorégraphe hongrois inclut des morceaux de la rockeuse anglaise dans sa dernière chorégraphie présentée pour la première fois en France.


Quatre danseurs, deux femmes et deux hommes, donnent corps à cette chorégraphie, présentée au festival du printemps de Budapest en avril dernier. Conçu comme un hommage à la vie, Frisson illustre parfaitement l’art de la danse tel que Pàl Frenàk le conçoit.


À la recherche de leur double


Dans un décor en pente douce, éclairé par des lumières rasantes, rouges et bleues, ces quatre danseurs, qui constituent autant de variations autour du couple, évoluent, vibrant, vivent. D’une manière un peu brute, en vivant leurs instincts.


Pàl Frenàk explore la multiplicité des métamorphoses du corps, met en scène des êtres à la recherché de leur double, qu’il soit spiritual ou charnel.


Sa mise en scène s’appuie aussi sur un dispositif vidéo. Le Bee Gees, Nino Ferrer, Klaus Nomi et Fabrice Planquette complètent la bande sonore de ce Frisson.


Nés de parents sourds muets, le Hongrois a d’abord connu le geste, avant la langage. Peut-être est-ce pour cette raison qu’il attache aujourd’hui tant d’importance au langage corporel. Peut-être est-ce pour cette raison qu’il a choisi, très tôt, la danse comme moyen d’expression.


Mais d’une façon plutôt sinueuse. C’est d’abord le théâtre et le cinéma qui l’attirent, avant qu’il soit formé à la danse classique à l’académie Endre Jessinski de Budapest. Il s’affranchira du carcan de la danse classique, qui l’empêche de s’exprimer comme il l’entend à sn arrive en 1988. Il a depuis passé plusieurs séjours au Japon, où son affranchissement s’est achevé, avant d’élire domicile artistique à la Faïencerie de Creil. Il intervient également en milieu hospitalier et développe un atelier pour enfants autistes à Amiens.


Pas étonnant donc que régulièrement, les spectacles de Pàl Frenàk soient joués dans la région. Le Théâtre du Beauvais avait initialement programme deux courtes pièces, Manosolo et Out of the cage, créées à Creil, avant d’opter pour cette seule unique chorégraphie qui risque de donner quelque frisson au public.


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